• Et voici un complement de photos de notre sejour a Racht chez Akbar, un autre Esperantophone tres sympathique qui nous a fait decouvrir le Nord du pays.

    http://picasaweb.google.com/portraitdeplanete/Iran?authkey=6Fto8d_h_Pc#


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  • Voici quelques photos de l'Iran, esperant que vous puissiez les consulter sans probleme car c'est vraiment tres difficile ici d'acceder a Internet.
    http://picasaweb.google.com/portraitdeplanete/Iran?authkey=6Fto8d_h_Pc#

    Pour ce qui est du texte, on vous enverra tout cela lorsque nous serons en "zone libre".
    A part ca nous sommes en pleine forme, meme si c'est vrai qu'il fait tres chaud et que l'air est tres tres pollue en ville, en particulier ici a Teheran.
    Nous avons enfin nos visas Indiens. Donc, nous devrions bientot reprendre les velos pour la grande traversee Nord-Sud de l'Iran. En esperant que la saison plus fraiche soit precoce car actuellement, du cote de Yazd, il fait 50 degres a l'ombre.

    Nous faisons beaucoup de belles rencontres Les Iraniens sont vraiments tres gentils et accueillants  .

    A bientot,

    Cedric et Alice


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  • Bonjour les amis !
    Nous vous donnons des nouvelles aujourd`hui depuis Tabriz en Iran. Il est assez difficile de trouver un ordinateur et surtout une connection internet rapide avec un Cyber-café qui accepte d`utiliser un genre de petit logiciel qui permette de passer au delà de la censure ici bien présente.

    Voici le récit de notre entrée en Iran. Pour la suite du voyage nous ne savons pas encore par où sortir de ce pays. soit par la chaude ambiance du Pakistan, soit par le froid du Turkmenistan et de l`Ouzbekistan.
    Il est difficile aussi de garantir un approvisionnement régulier du site, mais une chose est sûre, nous aurons des choses à raconter.


    Lundi 1er Septembre (78 km)

    Ca y est, nous entrons en Iran comme dans un moulin. Nous avons lu tout un tas de choses sur l'entrée dans ce pays, notamment les passages de frontières parfois un peu difficile, surtout pour les femmes. Nous avions lu qu'il nous fallait remplir tout un tas de fiches de renseignements avec entre autre la quantité d'argent que nous prévoyons de dépenser en Iran. Nous pensions avoir droit à une fouille des bagages ou au moins un regard approfondi sur les vélos. Mais en fait, rien de tout cela ! Nous avons passé la nuit avec Sylvie, Benjamin et Dimitri, entre les douanes Turques et Iraniennes, puis au petit matin, nous sommes passé sans soucis. A première vue, dans le kurdistan Iranien, pas grand chose ne diffère du Kurdistan Turque, si ce n'est que l'écriture est maintenant en Farsi. Il va falloir s'y faire et apprendre à déchiffrer les mots. Pour les chiffres c'est assez facile, car il y a souvent la double écriture. Aujourd'hui, nous souffrons pas mal de la chaleur. L'air est très chaud et le paysage est désertique. L'après midi, nous nous arrêtons faire une pause à l'ombre d'une bascule pour la pesée des camions. Nous en profitons pour peser les vélos. Bilan : Bagages pour Alice, 35 kg. Bagages pour Cédric, 50 kg. C'est bien plus que ce que nous avions prévu au départ et encore, heureusement que nous nous sommes débarrassé de quelques bricoles. Pendant la pause, des hommes viennent nous voir et nous offrent un thé absolument délicieux. Puis l'un d'eux nous invite à venir derrière le bâtiment. Il nous présente une machine de sa conception avec laquelle il réalise des forages pour l'eau potable. Avec son ouvrier, il fait une démonstration et nous montre comment ils travaillent sans casques, sans lunettes de protection, et en sandalettes. Avant de partir, il tient absolument à nous faire visiter l'endroit où il habite le temps des travaux. En fait, il loge au dessus d'un abattoir industriel de poulets. Nous passons rapidement dans cet immense bâtiment. Complètement abandonné la journée, il doit prendre « vie » la nuit avec une procession de poulets faisant des danses macabres, la tête en bas et subissant toutes les tortures les plus modernes les conduisant, entiers ou en morceaux dans l'emballage plastique final.

    Le monsieur nous a bien proposé de dormir au dessus du poulailler, mais pour nous c'était absolument hors de question. Nous avons continué de rouler sur quelques dizaines de kilomètres et nous nous sommes arrêté à 60 m de la route, cachés derrière des ruines.

     

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    Mardi 2 septembre ( 95 km)

    Un peu de faux plat montant pour commencer, puis de la descente avec le vent dans le dos. Nous roulons vite et avalons rapidement des dizaines de kilomètres dans ce désert Iranien. Nous sommes partis presque trop tard car il faisait déjà jour et le soleil n'a pas perdu une minute pour commencer à nous cuire. C'est le premier jour du ramadan, mais nous réussissons à trouver des magasins d'alimentation ouverts. Dans une petite ville, nous faisons le plein de nourriture. Cédric : « Pendant que tout les autres sont entrés dans les boutiques, je suis resté à surveiller les vélos. Une bonne quinzaine de gamins a commencé à me tourner autour. Certains avec beaucoup de respect, d'autres plus moqueur essayent de toucher à tout. Lorsque le petit chef de la bande, agé d'environ 12 ans, arrive sur sa moto 125cm3, l'ambiance se dégrade. Il se place devant moi, allume une cigarette et fait reculer les autres enfants avec son mégot. Il me parle en Farsi, je ne comprends pas mais les autres enfants rigolent beaucoup. Evidemment, il commence à toucher au vélo et cherche à me faire tomber. Comme il me pose des questions en Farsi, je lui répond en Français et pour mettre un terme à sa trop grande proximité avec le vélo, je lui prend sa main et la pose sur le pédalier et la chaine bien grasse. Il regarde sa main devenue noire et s'en va.

    Le midi, nous trouvons un restaurant pour camionneurs où nous prenons une bonne douche dans les toilettes. En fin d'après midi, nous trouvons une oasis et nous sommes accueillis par 2 jeunes bergers. Nous les écoutons appeler leur troupeau. Ils nous offrent des pommes et des tomates. A la tombée de la nuit, il font un feu et s'installent pour passer la nuit à coté, à la belle étoile. Ils ont une toute petite maison sans eau courante et pour l'électricité, il y a un petit groupe électrogène à l'extérieur de la cabane.

     

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    Mercredi 3 septembre (81 km)

    Pour une fois, nous nous levons tôt (5h30) et nous réussissons à partir à la fraiche. C'est très agréable, mais ça ne dure pas car très vite le soleil apparaît et nous nous retrouvons sur la périphérie de la ville de Marand. L'Iran, c'est le pays du camion, du pétrole pas cher et de la pollution. Nous avons droit à 42 km de côte, 42 km de fumée noire de camion en plein dans les poumons. En plus, comme nous reprenons de l'altitude, l'air se fait plus rare et la combustion du pétrole se fait moins bien. 500 mètres après un poste de contrôle de police, nous retrouvons Bruno qui était parti conquérir le sommet du mont Ararat, avant de quitter la Turquie. Le midi, nous sommes au sommet de la montagne, au pied des pistes de ski. Nous trouvons une table à l'ombre pour manger. Il y a un petit magasin et une station de lavage de camion où nous trouvons de l'eau fraîche et quelques bricoles à nous mettre sous la dent. Juste avant d'entamer la sieste, le ciel se couvre et une tempête pointe son nez. Nous remontons sur les vélos et, le vent dans le dos nous attaquons la grande descente ! Quel Pied ! à 60 km/h de moyenne ça fait plaisir d'avaler ces kilomètres gratuits ! Dans une petite ville, nous nous arrêtons dans une boutique abandonnée avec deux motards locaux car le vent qui souffle en tempête dehors soulève des nuages de sable et de poussière. Quelques gouttes de pluie, un coup de tonnerre et c'est fini, nous pouvons repartir.

    Quelques kilomètres avant Tabriz, nous installons le camp dans un petit verger. Cachés au milieu des arbres nous passons une bonne soirée avec la visite permanente des autochtones qui nous apportent des noix, du pain, des pommes, des tomates... et nous prennent en photo. Ce soir en faisant cuire nos saintes nouilles, notre réchaud multicarburant se casse. En bricolant une réparation de fortune avec un fil de fer cela devrait tenir, mais nous sommes quand même assez stupéfaits que ce matériel si réputé casse aussi facilement, sans raison apparente. Cette même journée, Sylvie et Benjamin ont eu des problèmes avec leur réchaud (le même que le notre).

     

    <o:p> </o:p><o:p>Jeudi 4 septembre (25 km )</o:p>

    Entrée dans Tabriz. C`est excellent nous en prenons un maximum dans les poumons, nous circulons au milieu d`un trafic dense et anarchique complet. Nous nous reposons 2 jours et nous visitons la ville. Alice en profite pour se mettre à la page de la dernière mode en Iran : Le voile !!!

    La nuit dans un petit hôtel pas cher, nous nous faisons piquer partout par des puces. Je me fais incendier par le maitre d`hôtel car je lui achète une bouteille d`eau alors que je suis habillé en cuissard (mon pantalon étant au lavage). Puis je me refais incendier car je mange une tartine dans le hall de l`hôtel, en plein après midi, un jour de ramadan.

    Demain nous quittons Tabriz. Nos chemins vont commencer à se séparer avec les autres voyageurs. De notre coté nous réfléchissons à la route la moins périlleuse pour la suite du voyage.


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