• Nous nous permettons de faire un peu de pub pour cette soirée où vous pourrez écouter de la bonne musique, manger de bon produits locaux et soutenir des citoyens qui s'engagent à fond pour la sauvegarde d'un monde vivable.
    Le tout dans une ambiance très conviviale !
    Alors à Vendredi soir à l'Asphodèle (Le Poinçonnet 36)!


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  • Cliquez ICI pour voir les photos de notre premier passage dans l'empire du milieu, la Chine populaire !

    Vidu Cxi tie, bildojn de Cxinio.


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  • Et voici la fin du voyage au Vietnam. D'un point de vue relations humaines, nous aurons eu dans ce pays des expériences très difficiles. Heureusement que les espérantistes que nous avons rencontrés ont été formidables et nous ont permis d'apprécier leur beau pays à sa juste valeur.

    Du 12 au 20 août 2009 (268km)

    Le 12 août au petit matin. Nous avons fini de préparer notre diaporama présentant la première partie de notre voyage. Nous prenons un rapide petit déjeuner sur le toit de l'hôtel puis notre ami Verda Rivero vient nous chercher pour nous guider vers la salle de conférence. A 8h45, nous sommes dans la salle qui a été décorée pour l'occasion. Un grand panneau écrit en espéranto nous souhaite la bienvenue (Bonvenon al Portreto de Planedo). Des espérantistes locaux ainsi que des membres d'associations d'amitié franco-vietnamienne viennent prendre place. 9h30, la conférence commence. Thu traduit l'espéranto en vietnamien et tout se passe bien du début à la fin. Après la présentation du diaporama, le moment des échanges a été très intéressant et nous avons été très agréablement surpris par les questions qui tournaient toujours autour de la protection de l'environnement. Nous ne pouvions pas toujours apporter de réponses précises aux questions du genre : mais alors que faire ? Car les réponses se trouvent probablement en chacun de nous. Nous sommes tous des pollueurs, c'est donc à chacun d'entre nous d'étudier la question et de changer ses comportements pour diminuer la taille de notre empreinte écologique.

    Les journalistes nous attendaient à la sortie et nous avons pu nous en donner à coeur joie pour faire passer le message. Espérons seulement que nous aurons été compris.

     

    En fin de matinée, on nous invite à une petite ballade dans Hanoï pour rejoindre un restaurant chic, fréquenté parait-il, par le roi du Cambodge. Nous pédalons dans un peloton d'espérantistes à vélo qui est lui même entouré par un groupe de motos composé de journalistes et d'espérantistes. Tout cet essaim évoluant au sein d'un flot continu et infini de motos. Vu du ciel, l'image devait valoir le coup d'oeil. Arrivés au resto au bord d'un lac, Verda Rivero nous explique qu'au fond des eaux il y a toujours la carcasse d'un avion de guerre américain qui s'est écrasé ici en plein centre ville. Le repas fut très bon, bien meilleur que ce que nous pouvons trouver dans les petits restos de rue. Deux vietnamiens francophones nous invitent au bal ce soir! Comme ça sans trop réfléchir, nous acceptons et le rendez-vous est pris pour 20h00.

    20h00 sonne et sans trop savoir où nous allons, nous suivons ces deux hommes. Nous nous retrouvons dans une grande salle de bal où ne dansent que des confirmés ! Nous restons assis à regarder le spectacle. Sur une musique plutôt de style disco les couples dansent la valse, le chacha, le tango, la salsa. C'est du grand, grand spectacle ! Et parfois nous ne pouvons nous empêcher d'éclater de rire en voyant des danseuses pencher et balancer la tête comme des marionnettes, ou bien lorsqu'un homme trop grand danse avec une femme trop petite et que l'air de rien, il la soulève tellement qu'elle n'a plus du tout les pieds par terre. Tous sans exception, on dirait de vraies caricatures. Le film ''Dirty dancing'' version danse de salon. Nos copains nous poussent sur la piste. Finalement on se laisse tenter par une danse traditionnelle du Laos. Heureusement, le ridicule ne tue pas. Vers 23h00, la danse de salon se termine et commence la techno. C'est alors que tout notre stress accumulé au Vietnam, se libère. Tous les trois avec Anne, nous sautons comme des fous, bougeant dans tous les sens et exécutant des pogos (pas vraiment une danse, le pogo consiste à se jeter l'un sur l'autre comme des bêtes), nous évacuons toute cette énergie qui commençait à nous peser. Une fois libérés, nous rejoignons nos deux compères qui visiblement ne sont pas fans de la musique électro et peut-être un peu choqués par nos façons de danser. Nous rejoignons notre chambre d'hôtel où nous passons enfin une bonne nuit.

    Le 14 juillet, Anne fait ses valises. Elle a revendu son vélo à une espérantiste. Nous embarquons son gros carton renfermant une tête de dragon et son gros sac à dos sur nos vélos, Anne transporte Hyen sur son vélo. Sur le chemin de l'aéroport, on ne parle pas beaucoup. Hyen et Fouah nous accompagnent. Pendant ce long séjour à Hanoï des liens suffisamment forts se sont tissés et bien entendu, au moment de la séparation, les larmes coulent de tous les cotés. Nous avons beaucoup aimé la visite d'Anne même si le Vietnam ne fut pas un pays facile pour nous. Elle nous aura bien fait rire! Elle n'est pas clown pour rien! On mettra plus tard ses coordonnées sur notre blog pour vous montrer ce qu'elle propose comme spectacles. Si vous voyez le spectacle sur la conférence du dragon, vous verrez la grosse tête de dragon qu'elle a rapporté du Vietnam (on précise pour les enfants, il s'agit d'un vrai dragon)!!! Pour nous, les adieux avec les espérantistes du Vietnam ont lieux le lendemain soir. Hyen et Fouah viennent nous dire au revoir. C'est toujours triste de quitter des gens avec qui nous avons passés de bons moments.

    Le 16 août, nous quittons Hanoï mais pas la pollution ni le bruit. Pour rouler, nous devons utiliser nos masques et nos lunettes tellement il y a de poussière. Le dérailleur avant du vélo d'Alice est cassé. Impossible de changer de plateau, il faudra monter sur du 40 dents. En clair, ça va être très dur dans les montées.

    En plus des masques et lunettes, nous devons pédaler avec des bouchons d'oreille car tous les véhicules qui nous doublent, klaxonnent. C'est une vraie maladie chez les vietnamiens. En plus il n'y a aucune limite dans les décibels. Les bouchons d'oreilles sont absolument indispensables si on tient à garder un minimum d'audition.

    Point de vue climatique, il fait très très chaud et moite. Pour savoir comment nous nous sentons, mettez vous à la place de deux grains de riz perdus dans une cocotte-minute sur le feu. Dans cet enfer, personne ne pédale à part quelques écoliers. Sur cette route vers la Chine, nous nous faisons doubler par d'innombrables camions bourrés de cochons entassés exactement comme des sacs de riz. Si vous parlez de bien-être animal à ces gens la, vous allez les faire beaucoup rire, c'est sûr!

    En passant à coté d'un poste de contrôle, un camion de cochons s'arrête. Un policier masqué sort sa pompe à traiter et, avec une grande lance, commence à asperger les cochons. Nous n'avons pas le temps de comprendre ce qui se passe, nous sommes au passage, aussi arrosés. Comme ça, nous ne craignons plus rien, nous avons notre dose d'antibiotique contre la grippe du cochon ! Cette route principale étant vraiment trop bruyante et dangereuse, nous décidons de bifurquer sur une petite route secondaire circulant dans les montagnes. Physiquement, c'est beaucoup plus difficile, mais en même temps, les paysages sont magnifiques et les gens plus tranquilles. Un soir, nous dormons dans un hôtel où se prépare un grand banquet de leaders communistes locaux. Ils n'ont sûrement pas l'habitude de recevoir des étrangers alors c'est la fête avec nos passeports qui passent de mains en mains. Ils sont pliés, froissés et subissent vraiment de mauvais traitements. Ils ont beau être plus nombreux et pas d'accord, nous décidons de récupérer de force nos passeports et nous leur donnons à la place des photocopies. Pour se faire pardonner de ce mauvais accueil, un camarade coco nous invite à boire de la bière. Il est en train de préparer des petits drapeaux communistes avec des baguettes en bambou. Le banquet se prépare, la salle se décore petit à petit et les bouteilles de vins et les plats de viandes commencent à se disperser sur les tables. Pendant qu'à l'extérieur, les paysans vont manger leur bol de riz quotidien, les chefs du parti dans cette petite fête privée, vont s'en mettre jusque là.

    Le lendemain, l'étape est très difficile. Le soleil est brûlant et l'ombre très rare car les forêts ont toutes été coupées. Dans une montée particulièrement difficile à 10% sur 5km, nous ne supportons plus les brûlures du soleil à tel point que nous finissons par nous cacher à l'ombre de grandes herbes du bord de la route. Recroquevillés sous cet abri rudimentaire, nous agitons notre éventail jusqu'à ce qu'un nuage nous permette de continuer sur quelques dizaines ou centaines de mètres. Puis nous nous réfugions à nouveau sous un arbuste. Malgré cette torture solaire, nous apprécions quand même ces lieux tranquilles sans circulation, sans humain ou presque et en plus même pas agressif. Quand les enfants rentrent de l'école, ils portent tous leur tabouret de classe en plastique rouge. A notre grand regret, nous n'avons pas eu l'occasion de visiter l'une de ces écoles rurales. Cela aurait sans doute été très instructif. Au vue des panneaux qui ornent parfois les écoles et les camps militaires sur la grandeur du peuple communiste et la gloire de Staline, l'éducation des enfants doit se résumer en priorité à l'apprentissage de l'obéissance et le refoulement de tout questionnement qui mettrait en doute la grandeur de la nation. Bref, ici au Vietnam on n'a pas encore sorti mémé des orties.

    Dans la petite ville frontalière, nous essayons de trouver un bureau de change, mais il n'y en a pas. Alors nous cherchons un commerçant avec qui marchander nos Dongs contre des Yuans. La première commerçante veut nous refiler des faux billets à un taux incroyable. Nous allons voir ailleurs et nous marchandons avec un vendeur de fringues ''made in China''. Il nous propose un taux intéressant. On se demande où est l'arnaque ? Mais après tout, nous sommes peut-être tombés dans une maison honnête. Il nous faudra attendre d'être en Chine pour constater que ce voyou, nous a arnaqués en nous refilant des billets de 50 centimes de Yuans au lieu de 5 Yuans, car sur le billet de 50 centimes, il est juste écrit 5. Du début à la fin, on se sera fait arnaqué au Vietnam.

    Le passage de la frontière avec la Chine se fait par contre les doigts dans le nez. Nous avions beaucoup de craintes, mais finalement grâce à nos super vélos nous avons esquivé sans le vouloir tous les contrôles. Au premier bureau, nous avons donné nos passeports à tamponner, puis nous avons avancé sans nous arrêter devant le bureau où nous devons remettre notre carte de sortie du territoire puis le bureau de contrôle des bagages et celui de la quarantaine. Aucun contrôle, les gars ont surtout regardé les vélos au lieu de vérifier nos sacoches. Et c'est comme ça que nous nous sommes soudain retrouvés face à des fonctionnaires chinois dans un immense et affreux bâtiment gris. Nous voici en Chine!

     


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  • Du 05 au 11 août 2009 (65 km)

    Extrêmement fatigués par nos trois jours de stress intense, nous récupérons nos vélos à l'hôtel Elisabeth en leur expliquant calmement qu'ils se sont bien foutus de nous et que par conséquent nous ne resterons pas une nuit de plus dans leur établissement. La réceptionniste est au bord des larmes, pourtant nous sommes très calmes et pas du tout agressifs. Nous la consolons comme nous pouvons et lui faisons comprendre qu'elle n'y est pour rien. La pauvre fille travaille 7 jours sur 7 et se fait engueuler du matin au soir par son supérieur et par les clients. Nous reviendrons voir le directeur un autre jour. En quittant l'hôtel nous allons retrouver Lili et Reiku, les deux japonaises, qui louent une chambre dans une guest-house pas cher. Nous prenons une chambre, en précisant au patron que nous avons des vélos. Pas de problème, il nous autorise à les mettre à l'intérieur. Quelques instants plus tard, après avoir payé la chambre à l'avance, nous débarquons avec nos vélos et là, c'est le drame! Le patron a changé d'avis et ne veut plus accepter nos vélos. Ce n'est pas très grave, nous lui demandons de nous rembourser et nous allons voir ailleurs. Impossible pour ce monsieur de nous rembourser. Ce n'est pas très grave nous lui expliquons que nous dormirons ici et que nous garerons les vélos dans la rue pour la nuit. Impossible pour ce monsieur car il ne veut pas risquer que l'on se fasse voler devant chez lui. Pas très grave pour nous, nous lui expliquons qu'il y a assez de place dans son établissement pour mettre nos vélos sans gêner qui que ce soit. Impossible selon ce monsieur qui nous ressort encore un argument bidon. Ce n'est pas très grave et nous lui expliquons que si c'est trop compliqué, vraiment, il n'a qu'à nous rembourser. La négociation dure comme ça longtemps sans que jamais nous ne puissions entrevoir le moindre espoir. Tout compte fait, il fini par nous accepter mais seulement pour une nuit et à condition que l'on parte à la première heure demain matin. Malgré le calme apparent, à l'intérieur, nos nerfs sont à fleur de peau et notre sang est en ébullition. Partout on essaye de nous arnaquer, c'est franchement très fatigant. Si nous étions venus en simples touristes directement de France, nous aurions probablement payé partout sans nous poser trop de questions mais lorsque l'on connaît le prix pour les locaux et celui pour les blancs, il y a franchement de quoi se révolter !

    Nous passons plusieurs jours à chercher un logement convenable à un prix raisonnable. En désespoir de cause nous allons voir un hôtel trois étoiles, préférant payer cher au moins en sachant pourquoi. Surprise complètement inattendue, nous arrivons à négocier le tarif et pour 20 dollars (soit le tarif d'une chambre pour trois, vétuste et moisie), nous avons une belle chambre confortable, propre, calme, avec une belle salle de bain et une télé écran plat dont on se passerait volontiers.

    Quelques jours avant la conférence, Thu vient nous rendre visite pour voir et corriger le diaporama. C'est une personne d'une gentillesse incroyable et grâce à lui nous pouvons rencontrer l'association VAVA < http://www.vava.org.vn >, Vietnam Association for Victims of Agent orange & dioxin qui tente de soigner les victimes de l'agent orange de Monsanto. Nous rencontrons en particulier le professeur TRAN XUAN THU qui étudie les effets de l'agent orange et de la dioxine sur le corps humain. Son exposé est accablant. Comment une société telle que Monsanto peut exister encore aujourd'hui et se vanter de vouloir le bien de l'humanité en balançant dans la nature ses OGM monstrueux et son Roundup (désherbant très utilisé à travers le monde et aussi en France.

    Aparté d'Alice :

    Alice : ''Vous vous souvenez de la publicité avec le petit chien Rex qui veut retrouver son os dans la terre du jardin. Malheureusement pour lui une ''mauvaise'' herbe, l'empêche de creuser! Hop un petit coup de Roundup, la plante meurt et le chien peut retrouver son os arrosé de Roundup. Après l'avoir mangé, il aura un bon cancer! Car cette publicité de Monsanto mentait honteusement en disant que ce produit polluant, était BIODEGRADABLE, donc qu'il n'avait aucune incidence sur l'environnement! N'est-ce pas wonderful, ça? Heureusement la justice a condamné (un tout-petit peu) Monsanto pour cette publicité mensongère.

    Hélas, la France est sur le podium des plus gros utilisateurs de pesticides dans le monde. Et cette mauvaise habitude est bien ancrée chez les agriculteurs, les municipalités mais aussi et surtout chez les jardiniers amateurs qui s'acharnent à vouloir un jardin PUPQD (Pas Un Poil Qui Dépasse!).

    Bon je voulais juste envoyer un message de soutien à mon père qui loue un jardin ouvrier et qui va sûrement arrêter, non pas parce que c'est dur physiquement de cultiver mais que c'est dur psychologiquement. Et oui, car régulièrement il reçoit des lettres d'avis d'expulsion, de l'association des petits jardiniers, parce que son jardin n'est pas ''PUPQD'' et qu'il doit se dépêcher de désherber s'il ne veut pas être viré! En gros dans son jardin, il ne doit pas y avoir un brin d'herbe!!! Incroyable non? Les chemins doivent être désherbés! Ce qui n'est pas agréable car la terre se colle en gros paquet sous les bottes! Alors beaucoup de jardiniers bétonnent, mettent des cailloux, du sable et/ou du ROUNDUP mais surtout pas d'herbe!!! C'est sale dans un jardin!

    Mais ce n'est pas tout, entre les légumes aussi, tout doit être ''PUPQD''! Donc la majorité des petits jardiniers chimistes amateurs arrosent de désherbants entre leurs pieds de légumes et aspergent régulièrement le tout d'engrais chimiques. Vous l'aurez compris, mon père veut un jardin biologique, naturel et sans produits chimiques qui donneront le cancer après avoir mangé des légumes empoisonnés.

    Si c'est pour produire de la saloperie, autant l'acheter dans les supermarchés, ça fera gagner du temps, ça coûtera moins chers et ce sera peut-être plus sain car une étude a montré que les jardiniers amateurs avaient des légumes contenant plus de produits chimiques que les légumes industriels car ils dosent mal les produits. Je ne veux pas lancer une guerre entre les jardiniers, seulement qu'ils tolèrent mon père jardiner comme il le veut sur son terrain et pourquoi pas échanger des idées de jardinage plus respectueuses de l'environnement et de la santé. Le chiendent n'a jamais tué personne alors, vive l'herbe verte dans les allées!

    Bon revenons en au récit sur l'agent orange''.


    Comment des agriculteurs, des hommes politiques, des scientifiques peuvent-ils croire Monsanto, cette firme multinationale à l'origine d'un poison aussi terrible que l'agent orange ?

    Ce produit (l'Agent Orange) n'a pas été conçu comme un simple pesticide, il contient aussi une grande proportion de dioxine dont le but est ni plus ni moins d'empoisonner les hommes pour des générations et des générations, en altérant leur patrimoine génétique. Résultat, aujourd'hui encore et pour plusieurs générations à venir, des enfants naissent avec des malformations monstrueuses. Le professeur nous explique que l'altération du patrimoine génétique par la dioxine est terrible et en de nombreux points similaires aux effets de l'irradiation suite à l'accident nucléaire de Tchernobyl. Il nous explique aussi que le cocktail entre dioxine et irradiation, même à des doses extrêmement faibles, aurait des conséquences encore plus dramatiques. Cela nous fait frémir et nous ne pouvons nous empêcher de penser à la France. Car dans ce bel hexagone, le cocktail de ces poisons mortels est déjà réuni. Nous avons nos vieilles centrales nucléaires entretenues par des intérimaires surexploités, sur-irradiés et sous antidépresseurs, nos déchets radioactifs qui se promènent un peu partout de la Côte d'Azur à la manche en passant par la Creuse et la Lorraine, nos pesticides chimiques qui ont déjà atteint les nappes phréatiques et puis nos incinérateurs dernières générations qui crachent encore leur nuage de vapeur d'eau et de dioxine!

    Par respect pour les victimes de l'agent orange ou de Tchernobyl, tout le monde devrait descendre dans la rue pour réclamer l'arrêt du nucléaire, l'arrêt des incinérateurs, des pesticides, des OGM! Et le comportement de chacun devrait changer tout de suite en devenant responsable. Tous les citoyens riches ou pauvres devraient enfin se sentir concernés par l'avenir de leur propre existence ! Au lieu de cela, nous avons souvent l'impression que la majorité de la population reste anesthésiée par les politiciens et les médias et que les quelques lanceurs d'alerte comme le professeur Tran Xuan Thu ou de simples citoyens ne sont pas soutenus, voire même, pas écoutés et pris au sérieux. Devant un tel constat, nous avons souvent l'impression que l'humanité est à coté de la plaque. Ce ne sont pas les quelques faucheurs d'OGM en sandales et en short qui devraient être jugés mais plutôt les entreprises comme Monsanto et les politiciens complices, qui sont responsables de la mort de millions d'innocents à travers le monde.

    Nous n'avons pas eu le temps ou peut-être pas voulu prendre le temps d'aller jusqu'au village des victimes de l'agent orange. Est-ce que nous aurions supporté de rencontrer ces enfants difformes au point que nous nous posions la question : est-ce un enfant ou un monstre ? Contrairement au film d'horreur, nous n'oublions pas ce que nous avons vu. Nous n'oublierons pas les photos que le professeur nous a montrées et qui continuent de nous hanter. Le pire est de savoir que le grand coupable de toute cette horreur est toujours libre et s'appelle MONSANTO. Peut-être que vous avez du Roundup de Monsanto dans votre garage? Ou bien peut-être que vous mangez des biscuits ou de la viande d'animaux nourris avec du maïs ou du soja transgénique de Monsanto? Peut-être que votre tee-shirt est en coton transgénique de Monsanto?

    Que faire? Virer au naturel, au bio, faire un jardin sans pesticides, ne plus manger de viande ou alors beaucoup moins et de la bonne, vous avez sûrement plein d'autres idées à partager alors allez y ! Causez-en !

    Bon, désolé pour ce passage pas très joyeux, mais on ne pouvait pas ne pas vous en parler et il nous est impossible de plaisanter sur ce sujet extrêmement grave. Donc, revenons en à Hanoï en l'an 2009, le 12 août exactement , jour de notre conférence en Esperanto...

     


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