• IRAN EPISODE 4 : DIRECTION LES PLUS BELLES MOSQUEES DU MONDE

     

    Samedi 20 septembre
    Grasse matinée. Aujourd'hui, nous pensons prendre un bus pour sortir de Téhéran et aller à Kashan. Manque de pot, on passe du temps sur Internet, on discute avec Reza et nous retrouvons Shahin qui nous remmène en ballade l'après midi. A 17h, nous sommes prêts à partir mais il est trop tard. Il y a 3 heures de bus, ce qui nous ferait arriver à la tombée de la nuit et nous savons par expérience que c'est une très mauvaise idée de chercher un endroit pour dormir lorsqu'il fait nuit. Nous accompagnons donc Shahin à son cours de mythologie Perse et nous retrouvons par hasard des personnes rencontrées quelques jours plus tôt. Notamment Hamad, un jeune super dynamique qui aime énormément s'amuser. C'est d'ailleurs lui qui avait organisé la journée de Disco-Bus. Il nous invite à venir diner chez lui. Nous acceptons mais nous savons qu'il va falloir rentrer tôt car nous aimerions partir tôt le lendemain. Chez lui, on est très croyant. Les femmes sont très gentilles mais cachées sous des draps, on ne voit que leurs yeux et leur bout du nez. Il n'y a que sa cousine, artiste connue en Iran, qui ne porte pas de voile à la maison. Le repas est succulent mais nous avons de plus en plus de mal avec la viande. Nous en mangions déjà très peu voir exceptionnellement en France, mais alors là toute cette viande à toutes les sauces et à tous les repas, ça fini par vraiment nous écoeurer. A la fin du repas, Ahmad met de la musique actuelle iranienne et commence à danser comme un fou, puis il nous invite à danser aussi. Un peu hésitant d'abord, nous avons ensuite improvisé une scottisch sur fond de musique dance et nous avons enchainé avec les chants traditionnels du Berry. Plus tard, en nous raccompagnant jusqu'à nos vélos, il nous dira que c'est une journée spéciale religieuse et il est interdit de faire de la musique et de danser ce jour précis. Sa famille va probablement le passer à tabac à son retour « mais, nous dit-il, je suis musulman aussi, mais je ne veux pas d'une religion qui m'interdise de m'amuser. Je ne fais rien de mal ».


    Dimanche 21 Septembre (20 km)
    Debout à l'aube, nous faisons nos adieux au jardin de l'association Espéranto Iran et nous prenons la route vers la gare des bus au Sud de la ville. Nous roulons sans souffrir du trafic monstrueux de Téhéran. Bizarrement, nous avons remarqué un genre de « pause » autour de 7 heures du matin. Est-ce à cause du ramadan ? Est-ce le moment de la prière ? L'heure du dernier repas avant la journée de jeûne ? Il y a tellement peu de circulation que des poules picorent les poubelles sur la route. Dans le bus pour Kashan, on nous offre un petit breakfast composé essentiellement d'emballages plastiques. Il y a un sachet plastique avec dedans un gobelet plastique, un bonbon emballé, un petit paquet de biscuits sous plastique. Ensuite on nous donne une paille en plastique emballée, pour boire un berlingot de jus d'orange.

    Arrivés à Kashan, on découvre que nos vélos on été maltraités dans la soute du bus. Des gros sacs de voyage ont été posés sur nos deux vélos déjà couchés l'un sur l'autre.

    En plein dans la ville, il semblerait que le camping soit difficile. Nous décidons d'aller à l'hôtel. Comme cela, nous pourrons aussi laisser les bagages et aller nous balader. Deux hôtels s'offrent à nous, l'un très cher mais très propre, l'autre à un prix raisonnable mais très sale. Finalement on prend le très sale et qu'est ce qu'on regrette !!! Draps dégueulasses, table couverte de jus collant (on ne peut rien poser dessus), moquette encore plus crade, trognons de pommes séchés sous le lit, squelette de gros cafards et cafards bien vivants dans les toilettes, ventilateur rouillé prêt à nous tomber sur la tête... L'endroit rêvé pour se reposer! Et on ne vous parle pas du maître d'hôtel et de son problème psychologique avec les liens familiaux, car ayant perdu ses parents dans un accident de bus, il a dû vivre un grand manque affectif au point de nous obliger à devenir son frères et sa soeur ! « You sister me, and you brother me, me brother you my sister brother me » répétait-il maladivement.
    Nous nous sommes évadés de l'hôtel dès que possible pour aller visiter la ville. Le bazar, les maisons traditionnelles et les petites ruelles.


    Lundi 22 septembre (15 km)
    Nous voulons décamper de bonne heure mais manque de pot, le pneu arrière du vélo de Cédric est crevé par un bout de métal. Nous devons réparer dans l'hôtel sous les yeux de notre « frère » toujours aussi mal dans sa peau. Nous l'avons vu sortir un aspirateur, mais juste pour faire croire qu'il fait le ménage, car en vérité nous l'avons vu refaire notre chambre sans rien changer ; même draps, même crasse. En route vers Fin Garden, un célèbre jardin où fut assassiné par ordre du roi, le premier ministre Amir Kabir (un monsieur très aimé des Iraniens encore aujourd'hui car il souhaitait plus de liberté au peuple), nous créons des bouchons. Des dizaines de voitures nous filment et nous prennent en photo (vive le téléphone portable, fléau des temps modernes), il y a notamment une voiture pleine de jeunes hommes qui nous filment et nous suivent sur plus de 10 kilomètres. Devant les portes du jardin, des policiers nous informent que c'est fermé aujourd'hui à cause d'un jour religieux (deuil national, mort de l'Imam Ali). Un monsieur très gentil se démène pour essayer de nous faire ouvrir la porte, il parlemente très longuement avec les policiers, expliquant que l'on vient de loin, en vélo, pour voir ce jardin... Finalement au bout d'une demi-heure, il revient nous voir complètement désolé. Il nous explique qu'il déteste le gouvernement de son pays exactement pour cela et qu'il espère que cela va changer bientôt car il ne supporte plus cette vie.
    Nous ne lui en voulons pas du tout et le remercions pour son aide, puis ramadan ou pas, nous avons faim. Cette fois ci, hors de question de nous cacher, il y a de très belles banquettes publiques sur le bord de la route, nous décidons d'y faire un pique nique au vu et au su de tout le monde. Nous attirons la sympathie d'un groupe de musicien qui vient se joindre à nous pour partager quelques cacahuètes et nous offrir des biscuits. Ensuite nous avons la visite d'une bande d'hommes très croyants. Ils nous proposent de nous joindre à eux ce soir pour partager des têtes de moutons bouillies, et comme nous sommes les invités, ils nous laisseront les meilleurs morceaux à savoir, les yeux. Ce à quoi nous répondons que malheureusement nous sommes végétariens mais que leur invitation est très aimable.
    Vers 17h nous cherchons un coin pour passer la nuit. Nous trouvons de très bonnes places dans un jardin juste en face Fin Garden. Il y a des chats partout qui se nourrissent des restes de pique-nique. Ce soir, de nombreuses familles viennent manger dans ce parc et bien évidemment, nous sommes invités de tous les cotés. Inutile d'entamer notre nourriture, nous sommes alimentés comme il faut par la véritable hospitalité iranienne.
    Pendant un temps, nous avons cru pouvoir passer une nuit tranquille, mais ce soir est un soir un peu spécial et le repas va se prolonger jusqu'à très tard dans la nuit. A 2h du matin, ce sont des dizaines de motos qui tournent en rond dans le parc, puis à 4h du matin, c'est une grande messe. Les fidèles poussent par moment des cris de guerre. Planqués au fond de notre duvet, on en mène pas large et on se demande si demain matin (ou plutôt dans quelques heures) les gens seront toujours aussi gentils.


    Mardi 23 septembre (20 km)
    La journée commence agréablement par une visite du fameux jardin. Pas forcément le plus beau des parcs que nous ayons visité en Iran, c'est surtout l'histoire qui est intéressante ici. Il y a tout de même de grands arbres et de très beaux bâtiments. Dans les toilettes, on profite même de la présence d'une douche. Après la visite, nous faisons quelques courses, le plein d'eau et nous sommes fin prêts pour la traversée du désert. Il fait très très chaud, très sec et évidemment pas un poil d'ombre mais on pédale de bon coeur, joyeux, nous sommes sur l'autoroute et il n'y a presque personne. L'autoroute est la voie la plus directe et la moins dangereuse pour nous qui restons sur une large bande d'arrêt d'urgence. Juste après un poste de péage, la Police Iran-''haine'' nous arrête. On a beau essayer de parlementer, rien n'y fait, monsieur l'agent nous oblige à faire demi-tour jusqu'à Kashan pour reprendre une autre route, plus longue, en plein désert, plus empruntée et plus petite donc plus dangereuse pour nous. Peut-être qu'avec un bon billet il nous aurait laissé passer, mais nous sommes absolument contre le fait d'alimenter le business de ces fonctionnaires corrompus ! Comme il est HORS de question que nous fassions demi-tour, nous attendons la première voiture qui passe. Et c'est un producteur de pomme de Shiraz qui nous prend en stop dans sa camionnette. Au bout de 80 km, la camionnette de son oncle tombe en panne d'essence. Le voilà qui se met sur le bord de la route en tournoyant un bout de tuyau plastique et un bidon au passage de chaque véhicule. Ce langage gestuel veut simplement dire : « Voudriez-vous bien vous arrêter s'il vous plait, que je vous siphonne un peu d'essence? ». Il faut attendre un automobiliste gentil (ça c'est assez facile) mais surtout c'est de l'essence qu'il nous faut. Attendre en plein soleil au milieu de nulle part un hypothétique sauveur, est pour nous une situation à la fois inquiétante et amusante. Finalement, on arrive à Esfahan en milieu d'après midi. Notre chauffeur s'arrête pour nous laisser au bord d'un parc en nous donnant rendez-vous chez lui à Shiraz.

    Esfahan (Ispahan en français) est à première vue une ville incroyablement agréable pour nous. Le rêve du cycliste : des voies piétonnes tout le long de la rivière, des grands parcs, verdoyants, une pelouse qui nous donne envie de camper, des robinets d'eau et des prises électriques qui ont remplacé les cabines téléphoniques (et oui, vu que maintenant tout le monde a un portable greffé à l'oreille). Le problème est que sur tous ces beaux parcs, le campement est interdit. On nous propose un jardin un peu spécial à Ispahan, un grand parc où les voyageurs comme nous peuvent poser la tente lorsqu'ils passent par ici. Nous allons dans ce fameux parc Hadir et la Police (deuxième fois de la journée) commence à nous chercher les ennuis. Ils insistent pour que l'on monte la tente juste à coté de leur officine, c'est à dire près du carrefour, à l'entrée du parking, sur le bitume, sous les lampadaires, à coté des toilettes, à l'entrée du parc. Bref l'endroit le plus tranquille. Dans ce premier combat de têtes de mules, nous avons gagné en leur montrant que notre tente ne tient pas debout si on ne plante pas les sardines dans la terre. Cet argument choc nous a permis de camper 30 mètres plus loin sur l'herbe du parc.


    Mercredi 24 septembre (25 km)
    Mauvaise nuit dans le parc, du bruit tout le temps, des klaxons, des alarmes de voitures et les policiers qui faisaient joujou avec leur sirène. On décide de partir à la recherche d'un hôtel pas cher. Le meilleurs prix, c'est à l'hôtel SHAD, mais on va pas leur faire de pub, vu le coup qu'ils nous ont fait. Bref, on pose nos bagages dans l'hôtel et on part à la recherche du bureau pour la prolongation des visas. D'après le plan que nous avons, ce n'est pas la porte à côté et ça ferme bientôt. Vaille que vaille, on tente le coup. On se couche sur nos vélos et on fonce à travers le trafic, les pieds en avant. On passe finalement des heures et des heures à chercher ce bureau qui n'existe pas. On demande aux policiers, incapables de nous aider. Quand nous demandons aux passants, il faut d'abord répondre au questionnaire : « Hello, how are you? Where do you come from ? What is your name ? Are you student ? What is your job ? Where is your hotel ? What is your religion ? Do you like Isfahan ? Can I help you ? » Et là, on dit que oui, on a besoin d'aide pour trouver ce satané office, mais à chaque fois la réponse est la même : « Sorry, I don't no, welcome in Iran, have a good day in Isfahan ! Nice to meet you ! »
    Finalement, il est vraiment trop tard pour chercher l'office, nous décidons de finir la journée par une ballade dans la ville. Nous visitons des parcs très agréables, la grande place Imam, son palais, ses mosquées et nous nous perdons dans le grand bazar. Nous sentons bien que c'est une ville très touristique. Il y a beaucoup d'hôtels, la vie est plus chère, les café-Net sont biens équipés et rapides et il n'y a qu'ici que nous avons trouvé des commerçants qui parlent le français. Ce soir nous téléphonons à notre contact Espérantiste local. Elle nous rappellera plus tard à l'hôtel pour que l'on organise une rencontre.
    Sur la grande place Imam (la deuxième plus grande au monde après la place Tien an Men), une mère et sa fille nous invitent au resto. On accepte assez facilement puisqu'elles sont très gentilles et que nous avons bien faim. Dans ce fameux restaurant touristique d'Ispahan, nous nous retrouvons avec la douzaine de copines de nos accompagnatrices. Elles nous font déguster tout un lot de spécialités. Quand on ressort du restaurant, on a le ventre qui traîne par terre et on rencontre 3 touristes français. En discutant sur la place, nous avons droit à de nouvelles invitations. Difficile de refuser, on accepte gâteaux et pastèques jusqu'à ce que nos estomacs frisent l'explosion. De retour à l'hôtel, on dort mal car les réceptionnistes font la fête.


    Jeudi 25 septembre (20 km)
    Ce matin, nous commençons par la demande de prolongation de visa, puis nous visitons Ispahan. Nous rencontrons un Iranien qui parle un peu français. Il nous fait visiter les mosquées, le bazar et tous les différents types d'artisanat. C'est quelqu'un de très intéressant et honnête. Il nous parle d'une grande manifestation qui doit avoir lieu demain sur la place Imam et dans toutes les villes du pays. En tant que musulman, il nous présente la manifestation comme un appel à la paix entre Israël et la Palestine. Mais vu les affiches qui sont en train d'être installées, on s'attend plutôt à autre chose : Down with USA, down with Israel. Il y a des grandes affiches où l'on voit Israël représenté par une tête de mort qui mange la Mecque. Il souhaite de tout coeur que la paix s'établisse là-bas, mais il nous informe que demain, il ne préfère pas venir à la manif. Sauf si l'on y va, il pense préférable de nous y accompagner.
    De retour à l'hôtel, notre amie Espérantiste nous appelle pour nous signaler que nous pouvons aller chez elle et que nous sommes les bienvenus. Le réceptionniste prend l'adresse exacte et l'écrit en farsi pour nous aider à trouver. Nous chargeons les vélos et au moment de partir, un vilain petit policier myope comme une taupe, mais quand même équipé d'une mitraillette, nous demande de le suivre au poste de police du carrefour. S'en suit un interrogatoire d'une heure pour connaître le nom exact de notre amie. Le policier que l'on a en face ne rigole pas beaucoup car il en va de notre sécurité. Il doit contrôler toutes les relations entre touristes et Iraniens car ces derniers peuvent être très dangereux. Il nous informe aussi que les Iraniens n'ont pas le droit d'héberger des étrangers (ce qui est faux). Le pauvre vieux, s'il savait le nombre de touristes qui se retrouvent invités chez des habitants, il serait fou. Toujours est-il que dans ce cas précis, même dans le cadre restreint de rencontres entre adhérents à l'association internationale d'Espéranto, ça lui pose problème. Nous finirons donc par retourner au parc Ghadir en prenant soin de nous cacher pour rentrer dans le parc, éviter à tout prix le poste de police à l'entrée et monter notre tente le plus loin possible d'eux afin de dormir tranquille.

    Cédric : « Seulement une fois la tente montée, lorsque nous étions prêts à aller au lit, je suis passé devant le nez des policiers. Hello mister, me disent-ils en me reconnaissant tout de suite. Ca n'a pas loupé, l'un deux (un autre à la mitraillette) m'a suivi jusqu'à la tente et m'a demandé de tout ranger pour nous installer à coté de leur office. D'un air complètement désolé, je lui ai chuchoté qu'Alice avait très mal à la tête et que je ne pouvais pas la réveiller. Le pauvre gars n'a pas pu insister et dans la tente, nous nous sommes écroulés de rire ».


    Vendredi 26 septembre (25 km)
    Pliage rapide de la tente et petit déjeuner sur l'herbe, à l'ombre, loin dans le parc. Une journée qui aurait pu commencer à merveille si ces satanés policiers voulaient bien nous foutre la paix. Au loin, nous les voyons passer de tente en tente, rentrer dedans et balancer des affaires dehors. Apparemment, ils ne sont pas de bon poil ce matin. Nous avons essayé de disparaître dans le feuillage, mais ils nous ont vu et n'avaient pas du tout envie de jouer car selon eux, il y a des assassins dans le parc. Ils nous saoulent tellement qu'on fini par craquer et pour bien les faire ch... Nous nous réinstallons devant l'entrée de leur office. Maintenant, nous sommes trop prêts, on les gêne pour regarder la télé et jouer aux dominos. Nous réussissons à négocier un emplacement sur l'herbe et à l'ombre à une trentaine de mètres d'eux. Finalement, nous montons la tente et laissons nos bagages sous la surveillance de nos cowboys, puis nous allons assister à cette fameuse messe spéciale pour la paix. IM-PRES-SION-NANT !!!! La deuxième plus grande place au monde est pleine de fidèles. Dans les hauts parleurs, des imams crient leurs messages. Il y a des télévisions, des journalistes, des policiers en uniforme et énormément de policiers en civil. Avec nos têtes de touristes, nous sommes très vite remarqués et évidemment, tout le monde se jette sur nous, pour une photo ou une question du genre, « Êtes vous journalistes ?, Pourquoi êtes vous ici ? Êtes vous d'accord avec la manifestation ? » Si on est d'accord ? Bien sûr que non, mais on ne peut pas le dire comme ça, alors nous répondons que nous sommes pour la paix. La réponse à l'air de leur convenir, reste à savoir quelle est leur définition de la paix. Vu les affiches et ce qu'elles expriment, « Israël tue nos frères Palestiniens ! Ils tuent des enfants ! Israël et les américains, sont l'incarnation du diable !!! », Ils sont encore au stade du désir de vengeance et loin d'une envie de paix. En diabolisant les juifs et les américains, les organisateurs de la manifestation font un bourrage de crâne maximum pour faire grandir la haine et la violence dans le coeur des gens. Remarquez qu'en France, les Arabes des banlieues sont aussi largement diabolisés, il suffit de regarder le journal télévisé pour constater qu'à l'origine de chaque agression, accident, meurtre, il y a toujours un ou plusieurs ''magrébins''. Et comme disait Chirac, ''je ne vous parle pas non plus du bruit et de l'odeur''. Revenons la manif, un jeune homme nous suit depuis le début, nous n'y faisons absolument pas confiance. Impossible par exemple de sortir l'appareil photo. On ne peut rien faire, alors nous essayons de fuir comme des touristes à la recherche de quelque chose à visiter un jour férié où tout est fermé. Le jeune homme nous suit encore, nous préférons quitter la place et nous perdre dans le bazar. Lorsque l'on revient, la messe est dite et tous les gens que l'on croise ont des regards de tueurs. Nous visitons une exposition photo horrible sur les horreurs de la guerre où l'on voit des enfants morts, du sang, de l'humiliation, de la haine. Des dessins caricaturaux montrent Israël et les USA comme les seuls responsables de cette horreur. En fait, ce n'était absolument pas une manifestation pacifique, c'est un véritable appel à la violence, à la guerre !!! Le pire est de constater que dans ce pays la religion est utilisée pour maîtriser le peuple. La religion est imposée et la foi de tous ces gens par ailleurs sympathiques est utilisée pour leur faire accepter n'importe quoi comme s'engager dans une guerre idiote qui ne servira rien d'autre que leur leaders et leurs désirs de domination, de pétrole, ou leur simple folie meurtrière. Dans ces moments, nous imaginons le pire et nous pensons à tous ces Iraniens honnêtes, instruits, les plus gentils au monde, qui souffrent non seulement de la dictature Islamique, mais qui en plus seront les premiers à subir les conséquences d'une guerre.

    Bref, un peu refroidit par ce que nous avons vu, nous nous offrons un après-midi détente sur internet


    Samedi 27 septembre (30km)
    Enfin nous pouvons récupérer nos passeports avec la prolongation de visas. Nous prévoyons de repartir demain vers Yazd à vélo. Pour cela, nous avons le choix entre 2 routes. Une voie principale au Nord et une route plus tranquille au Sud. Après vérification auprès de plusieurs personnes, la route au Sud n'est pas entièrement goudronnée et les villages indiqués sur notre carte ne sont pas tous fiables. Nous passons deux bonnes heures sur Internet, et nous trouvons le moyen de communiquer par skype avec la famille de Cédric.

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  • Commentaires

    1
    gwladys et sylvain
    Jeudi 18 Décembre 2008 à 19:30
    news
    salut ça faisait bien longtemps que je n'étais pas venue voir le blog... ça roule toujours ! je vous souhaite bonne route ! ce petit message, c'était aussi pour vous dire qu'un petit alexis est arrivé le 5 octobre dernier . tata gaga euh... anne vous l'a peut être déjà dit voilà, c'est une autre aventure mais c'est pas mal non plus à bientôt
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