• L'entrée dans la Roumanie

    Mercredi 16 Juillet (45 km) Bienvenue en Roumanie !

    Après un très bon repas chez nos hôtes et une interview pour le journal local, nous reprenons la route vers la Roumanie. Le passage de la frontière se fait sans problème. Les douaniers Hongrois nous demandent le passeport pour sortir du pays et les Roumains nous disent bonjour, ne demandent rien, et nous font de grands signes de bienvenue.

    Notre première pause dans une station service où nous pensions regonfler nos pneus, nous met tout de suite dans le bain. Cédric « En appuyant mon vélo sur une grosse benne à ordure à coté du compresseur, j'ai pas pu m'empêcher de jeter un oeil dedans (c'est mon coté ambassadeur de tri). Mais quand j'ai vu cet enfant de 8 ans assis en tailleur au milieu des ordures, dans la benne !!! ça m'a fait quand même un choc ! » Nous lui avons présenté nos vélos et il a essayé de nous aider à faire marcher le compresseur, en vain. Les villages qui suivent sont complètement différents de tout ce que nous avons pu voir jusqu'à aujourd'hui. Même si d'un point de vue « urbanisme », ça ressemble un peu à la Hongrie, se qui est normal puisqu'il n'y a pas si longtemps cette partie de la Roumanie était Hongroise. Les maisons sont très belles ou très délabrées. Les gens d'ici sont plus pauvres, et tout est moins motorisé. A part les bagnoles toujours trop présentes sur les routes, ici les tondeuses sont herbivores (chèvres, vaches et chevaux), les débroussailleuses sont les faux, les tracteurs sont les chevaux, etc. Dans les villages, des dizaines de corniauds de chiens se baladent et sont parfois en putréfaction sur le bord de la route. Le soir, peu avant de trouver un campement au milieu des champs de maïs, nous avons demandé de l'eau à des jeunes filles dans un village situé à coté d'une ancienne ferme d'Etat. La Roumanie est très marquée par son histoire récente, l'exemple avec cette ferme gigantesque aujourd'hui en ruine. Quelques familles très modestes y habitent, mais la plus grande partie des bâtiments sont en ruines. A en croire les enseignes encore présentes sur les grilles, Les gens qui travaillaient là étaient plus des ouvriers spécialisés que des paysans « secteur 1 : Mécanique tracteur », secteur 2 : production avicole », « secteur 3 : production maraîchère ».


    Jeudi 17 juillet 2008 (60 km)

    Est-ce qu'on a une tête de porte-monnaie ?

    Aujourd'hui, nous « bicyclons couchés » vers Timisuara. Il fait très chaud et on respire un paquet de saloperies. Tout d'abord sur la route il y a des camions qui fument comme c'est pas permis ! (à un moment on croyait qu'il y avait le feu dans un village, en fait c'était juste une camionnette pleine de pastèques). Ensuite, on brûle pas mal de plastiques par ici, on a même l'impression que dans certaines maisons on cuisine au feu de pneus, vu la fumée noire et puante qui sort des cheminées. On  ne vous parle pas de la dioxine qu'il doit y avoir dans les terres des maraîchers autour des villages.

    Lors d'une pause, nous nous sommes offerts une limonade que nous aurions pu vraiment apprécier si un gentil couple ne nous avait pas harcelé pour que l'on donne notre argent. L'homme en particulier, savait parler Italien, Allemand, Anglais, Hongrois, mais heureusement, pas Français. Il savait nous demander de l'argent dans toutes ces langues, Il voulait qu'on lui paye à boire, du chocolat, un repas, ... Il nous a harcelé un bon moment pendant qu'à la table voisine, un vieil homme nous faisait discrètement des signes très clairs comme quoi il ne fallait pas céder, que ces gens sont fous et qu'il fallait qu'on leur colle le poing dans la face s'ils continuaient. Nous en sommes resté là et nous sommes repartis sans rien donner.

    A timisoara, c'est la ville comme on aime pas ! A part un bout de piste cyclable sur 500 mètres, nous naviguons le reste du temps entre les files de voitures, les gros nids de poules et les trottoirs. Si les automobilistes sont sympas en dehors de la ville, ici c'est la jungle, il faut s'imposer à coups de siffler contre klaxons. On trouve UN magasin Bio complètement hors de prix pour les gens d'ici et même pour nous les « portes-monnaies sur pattes ». En plus il n'y a pas beaucoup de choix. On se contentera d'un pamplemousse et d'un pot de sauce tomate. A l'extérieur du magasin un homme observe nos vélos de près. Peut-être cherchait-il quelque chose à prendre ? toujours est-il qu'il s'appelle Elie, parle l'Anglais et pense que « c'est bien de manger bio, car le corps en a besoin pour voyager loin ». Avant le voyage, nous avions commencé à correspondre en Espéranto avec Aurora. Maintenant que nous arrivons dans sa ville, elle nous envoie un message comme quoi elle est malheureusement absente. Nous aurions aimé la rencontrer. Dommage. On contacte d'autres Epérantophones à Timisoara, mais personne n'est présent car c'est les grandes vacances. On finit au Camping de la ville (qui nous a été déconseillé par une policière). Le seul camping pour touristes, entre une grosse route et la ligne de chemin de fer, 15€ la nuit pour un minimum de confort et un maximum de bruit. Mais c'est pas grave on prend la vie du bon coté, on se dit qu'on va se coucher tôt jusqu'à ce que ...

    Cédric : « Je vais prendre ma douche et trouve un papa hollandais dans la salle d'eau, tout nu, il essaye de gérer la crise entre ses trois enfants et court de la douche aux lavabos, des lavabos à la douche, bref il est à fond. Moi je m'agace sur les robinets qui, froids ou chauds, ne proposent que de m'ébouillanter, jusqu'à ce que papa hollandais pousse un cri de terreur !!! Je me fais pas trop de soucis et imagine qu'il a crié ainsi car il est à bout de nerf et qu'il n'arrive pas à gérer ses diables de gamins. Finalement je sors de la douche pour aller voir si c'est mieux chez les filles quand je vois mon papa plié en deux, le pied trempant dans un bidet, du sang partout parterre. Maman hollandaise vient vite à son secours mais ça ne suffira pas, l'histoire se terminera à l'hospital »

    Nous acceptons sans problème de garder les enfants jusqu'à leur retour (à minuit). Bilan de la cascade à papa, un pied ouvert et une clavicule de cassée. C'était leur 2ème jours en Roumanie. Et nous qui voulions nous coucher tôt ...

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