• voici les photos du Laos par ici

    Vidu bildojn de nia periplo tra Laoso


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  • du 24 au 28 juin 2009 (203 km)

    Nos derniers jours se passent tranquillement sur le vélo. Nous quittons Kratié un mercredi matin et nous pédalons 81 km sous une chaleur suffocante. Sur la petite route que nous empruntons, les gens sont relativement calmes et souriants. Les enfants nous saluent sans être hystériques, personne ne nous crie dessus, on se croirait déjà au Laos. Sur la route nationale, il n'y a presque personne et nous pouvons rouler cote à cote sans danger et dans un silence appréciable, nous discutons de tout et de rien. En fin de journée, nous traversons l'un des rares villages sur notre route. Inutile de chercher un hôtel, nous demandons l'hospitalité dans une Pagode. Comme nous l'avons appris, nous allons rencontrer le maître, puis nous le saluons à genoux les deux mains jointes et sans y aller par quatre chemins, nous demandons asile pour une nuit. En guise de réponse, un sourire difficile à interpréter et des éclats de rire moqueurs de la part des enfants autour de nous. Le moine allume une cigarette et s'en va caresser son chat noir. Puis il descend dans le parc et fait un tas de plastique au pied de la salle commune où nous sommes supposés dormir. Le moine dans son action purificatrice, allume un feu de plastique qui empoisonne tout le quartier. Comme il y a des enfants un peu nerveux qui tentent de faire rire leur public en se moquant ouvertement de nous, nous préférons repartir et prendre le risque de chercher un lieu plus paisible pour dormir. 300 mètres plus loin, un improbable restaurant de routiers nous offre une chambre avec moustiquaire. En plus du lit, nous avons la possibilité d'avoir de l'eau fraiche à volonté. Dans cette partie du Cambodge, il n'y a pas encore l'électricité, alors, lorsque la nuit tombe et que les clients arrivent. Les propriétaires du resto allument un vieux groupe électrogene issu d'un moteur de camion et tout de suite, les enfants se ruent autour de la télé.

    La nuit est très chaude et très courte car sous la moustiquaire il n'y a pas de vent et puis dehors des hommes essaient de réparer un camion jusqu'à plus de minuit en tapant sur de la ferraille, puis à 5 heure du matin, le père de famille allume sa radio pour écouter les nouvelles du pays. Cela nous donne l'occasion de partir de bonne heure avant qu'il ne fasse trop chaud car au bord de cette route il n'y a plus un centimètre carré d'ombre. La forêt à été exploitée, puis brulée pour laisser place aux cultures. Il ne reste de la jungle que quelques troncs noir de charbon. En fin de matinée, nous avons avancé de 72 km et nous arrivons à Stun Treng, la dernière ville du Cambodge. En cherchant un endroit où manger et puis dormir, nous passons devant un restaurant comme les autres. 5 minutes plus tard, nous entrons dans un hôtel demander les prix. La jeune chinoise nous fait visiter une chambre à l'étage et une femme de ménage nous appelle pour regarder par la fenêtre coté rue. Derrière quelques maisons, un énorme nuage de fumée s'élève et en quelques secondes des flammes géantes englobent des habitations. Comme le vent vient dans notre direction, par sécurité, nous préférons quitter l'hôtel jusqu'à ce que l'incendie soit maitrisé. Le petit restaurant tranquille que nous avions vu 5 minutes auparavant n'est maintenant plus qu'un gigantesque brasier. Le feu s'étend sur les maisons voisines et personne ne bouge. Toute la ville s'est réunie sur la place pour assister au spectacle, de veritables badaux. Il y a suffisamment de monde pour réaliser plusieurs chaînes humaines jusqu'au Mékong et passer des seaux d'eau. Il y aussi de gros tas de sable sur la place. Nous proposons à des spectateurs autour de nous d'agir pour venir en aide au seul et unique petit camion citerne des pompiers. Celui-ci ne maîtrise rien du tout tant il peine à se frayer un chemin au milieu de la foule pour aller se remplir dans l'eau du fleuve. En fin de journée, un gros tas de charbon encore incandescent forme un gros trou au milieu de la ville. Il n'y a pas loin d'une dizaine de modestes habitations en bois qui ont disparu, mettant à la rue on ne sait combien de personnes.

    Nous restons une journée supplémentaire à Stung Treng afin de sortir du Cambodge le dernier jour de notre visa. Nous en profitons pour aller faire un petit tour dans le grand marché couvert sur la place. C'est assez impressionnant de circuler au milieu de tout ce bric à brac. Tout est très serré et les allées sont super étroites. Nous passons des étalages de vêtements à la quincaillerie, puis à la vaisselle, aux téléphones portables et enfin à l'épicerie, aux gros sacs de thé, d'épices, de sucre et de riz. C'est au milieu du marché que nous attend la plus grosse surprise. Il y a la viande posée là, comme ça sur des planches ou à même le sol. Pour chasser les mouches des pieds de cochons, des têtes de chèvres, entrailles de veaux, et autres pattes de poulets confites, les jeunes vendeuses ont toutes tendu un hamac au dessus de la bidoche et elles se balancent tranquillement en attendant les clients. C'est vraiment une drôle de façon de chasser les mouches.

    Le 28 juin, nous quittons Stung Treng pour rejoindre le Laos. Les 50 derniers kilomètres de route cambodgienne sont agréables. Nous sommes seuls. Pas de voitures à part un mini bus qui emmène une poignée de touristes à la frontière. Enfin nous voici à la douane. Comme nous l'avions prévu, les policiers corrompus nous raquettent 1 dollar par coup de tampon sur le passeport. Nous payons sans broncher, fatigués de réclamer justice à chaque fois. Nous laissons les douaniers dans leur cabane en bois, jouir avec les quelques dollars qu'ils viennent d'empocher et nous allons affronter les mêmes hommes en képi du coté du Laos.

     


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  • Du 19 au 23 juin 2009 (150 km)

    Et voila. Vendredi matin, nous quittons Key et sa petite famille toute très occupée à l'organisation de la cérémonie de pendaison de crémaillère de leur maison. En reprenant la route, nous avons un petit pincement au coeur en repensant à l'accueil extraordinaire de Key et de toute sa famille. Nous ne savons pas encore comment, mais nous aimerions bien les revoir et même, pendant les premiers kilomètres, nous avons souvent envie de faire demi-tour.

    En achetant du pain à la sortie de Phnom Penh, les jeunes vendeurs nous servent les baguettes dans un sac plastique. Nous leur expliquons que nous n'en voulons pas car nous avons déjà un sac. Ils acquiessent et nous remontons sur nos vélos. L'un des deux jeunes, prend le sac plastique inutilisé et va sur le bord de la route pour le mettre dans la ''poubelle Terre''. Nous rattrapons le sac et sans pouvoir nous en empêcher, nous commençons à leur expliquer l'impact de ce geste. Un autre jeune vient prendre part à la discussion et il parle bien anglais, il se charge donc de la traduction. Nous en avons vraiment raz le bol de l'inconscience écologique de tous ces pays d'Asie. Il y a 15 ans encore, tout le monde était à vélo. Maintenant, les seuls à se déplacer sans émettre de fumée toxique, c'est nous : deux fous d'étrangers et quelques pauvres à vélo !!! Tout le monde jette le plastique dans la nature et à l'occasion, on fait des tas de déchets que l'on brûle. Malgré les progrès de la médecine, quelle sera la tête des enfants qui vont naître dans les prochaines années ? Combien de temps vont vivre les enfants d'aujourd'hui et avec combien de cancers à survivre et combien de handicaps à assumer et surtout à surmonter ? Après ce coup de gueule qui on l'espère sans en être sûr, aura permis à ces jeunes gens de développer un terrain favorable à la naissance d'un embryon de conscience éco-citoyenne, le climat humide de la mousson vient nous changer les idées.

    Nous essayons de nous réfugier sous des abris rudimentaires au bord de la route mais à la fin de la journée, la pluie ne s'arrête plus et nous avançons trempés, sur des routes parfois inondées et boueuses. Pour vivre ici, avec ce contact quasi-permanent avec le milieu aquatique, nous finissons par nous inventer des légendes comme quoi, il y a bien longtemps, un homme serait tombé amoureux d'une grenouille et les enfants nés de cet union auraient donné naissance au peuple cambodgien. Il pleut comme ce n'est pas permis et nous voyons des gens se promener, des hommes discutent sous la pluie, des enfants chassent les grenouilles au lance-pierres, des pêcheurs sont dans l'eau jusqu'au coup et lancent leur filet, des paysans repiquent le riz toute la journée les mains et les pieds toujours dans l'eau boueuse. Nous réalisons à quel point l'eau fait partie de leur quotidien et à quel point elle est présente dans leur vie.

    Soir du premier jour après Phnom Penh, une heure avant la nuit, nous trouvons l'entrée d'une pagode proche de la route. Nous essayons de demander asile. Dehors, il y a un préau avec une salle de classe et un genre de grand sommier en bambou posé là, à l'abri de la pluie. Voilà qui pourrait faire notre affaire et nous protéger de la vieille truie qui tourne autour de nous. Quelques habitants se sont rapprochés, mais personne de veut nous parler ou même tenter de comprendre ce que l'on dit. Un jeune homme bien sympathique fini par venir à notre rencontre. Il parle anglais mieux que nous et nous apprend qu'il est l'instituteur de cette classe qui a été installée dans le temple, faute de place et de moyen dans l'école du village. Nous lui expliquons que nous sommes à la recherche d'un endroit pour dormir et que sa classe nous conviendrait parfaitement. A ce moment précis, la vieille truie passe entre les tables d'école. Le jeune instit' essaye de la virer et il nous raconte que souvent, même lorsqu'il y a cours, la truie s'invite dans la classe et sème sa zone faisant rire les élèves et énervant le professeur. Il a très envie d'exercer son anglais avec nous mais nous avons très envie de dormir et nous sommes mouillés et affamés. Il finit par nous emmener voir le maître du temple qui est un jeune moine d'un quart de siècle. Pour demander à être hébergé dans le temple, il nous guide car il y a un protocole très strict à respecter. Nous devons saluer le moine sans le toucher, nous agenouiller devant lui, nous incliner en joignant les deux mains, puis enfin, sans expliquer qui nous sommes et d'ou nous venons, nous devons lui demander s'il nous autorise à dormir ici ce soir. Jusque là, c'est le suspens... Nous nous plions docilement à tout ce protocole mais nous avons l'impression que le moine n'en tient pas rigueur. FAut-il vraiment faire ainsi? Surement! Finalement, on nous installe dans une chambre, au rez de chaussé inondé. Par chance, la chambre est sèche et le moine qui y vit est parti en stage en Thaïlande. Pour nous laver nous allons dehors nous doucher avec l'eau de pluie récoltée dans de grandes jarres en ciment. La grosse truie vient nous harceler et pour la chasser nous devons lui balancer violemment des gamelles d'eau sur le groin. Après un diner à la bougie avec l'instituteur dans la grande salle du réfectoire du temple, nous allons dormir bercés par le chant puissant des grenouilles surexcitées, dans les rizières qui nous entourent.

    5h00 du matin, réveil. Le jour se lève et le ciel nous promet une journée chaude.
    Effectivement, nous avons très très chaud et à la mi journée nous devons combattre un début d'insolation. Il n'y a pas de vent et nous ne trouvons pas d'endroit où manger. Un vieux monsieur nous parle en français. Il est en bonne santé et a toutes ses dents. Lorsqu'il nous serre la main, on ne peut pas s'empêcher de repenser aux Khmers rouges. Contrairement à ceux qui on été persécutés et affamés dans des camps de travail, les Khmers rouges étaient bien mieux nourris et n'ont pas eu de carence alimentaire. Ils ont donc généralement mieux vieilli que les autres, d'où notre angoisse soudaine, et si nous avions serré la main d'un assassin de l'armée de Pol Pot ? Bien entendu, ceci n'est que le travail de notre imagination mais vu le traumatisme qu'a connu ce pays, l'état de suspicion générale et de méfiance à tendance à déteindre sur nous. Nous arrivons en piteux état à Kompong Cham et comme nous ne pensons qu'à faire des économies, nous choisissons de dormir dans la chambre la moins chére de la guest house la moins chère de la ville. En clair nous logeons dans l'armoire électrique. Un petit lit à été installé et sur une petite table bancale, un ventilateur.

    Cédric : ''Le soleil qui m'a tapé sur la tête pendant les 90 kilomètres de la journée m'a donné un gros mal de crâne. Après une douche et une immersion complète dans l'eau froide de la réserve d'eau de la salle de bain, je me suis installé sous le ventilateur avec deux cachets pour le mal à la tête. Alice ne se sent pas bien dans cette chambre étroite et commence à regretter. La soirée se passe très mal d'autant plus que ma diarrhée est revenue.''

    Nous sommes complètement crevés et nous n'arrivons pas à faire taire le boucan des propriétaires de l'établissement. Jusqu'à tard dans la nuit, malgré nos demandes polies, nous entendons le va et vient des motos dans la maison, le bruit de la musique des téléphones portables, les jeunes qui chantent et qui parlent comme en plein jour. Au petit matin, nous avons des têtes de cafards. Avançant au radar, nous allons directement dans l'hôtel voisin, plus cher. Nous prenons une chambre tranquille et nous y dormons presque toute la journée.

    Alice : ''Après une deuxième nuit à Kampong Cham, les problèmes de ventre de Cédric ne sont toujours pas passés. Impossible donc d'envisager de repartir à vélo. Cédric prend de quoi se retenir pour la journée et nous prenons un minibus jusqu'à Kratié. Les négociations sont toujours difficiles lorsque l'on est occidental. Je laisse Cédric discuter des tarifs avec un gars qui finalement nous laisse tomber.''

    De la chance dans notre malheur, nous finissons par rencontrer une équipe de deux jeunes hommes qui font la navette avec Kratié. Ils sont tous les deux adorables et honnêtes. Sur la route, ils font des courses pour des clients ou des amis. En s'arrêtant acheter une cargaison de fruits, ils partagent avec nous des fruits du jacquier, délicieux, dont la sève nous colle aux doigts pendant le reste de la journée.

    Cédric : ''A Kratié, nous trouvons un bistrot qui vend du yaourt. J'en profite pour me renforcer la flore intestinale et au bout de deux jours je vais beaucoup mieux. ''

    Notre dernier soir à Kratié, nous rencontrons Gordon, un américain qui travaille au Cambodge pour le WWF sur un programme de sauvetage des derniers dauphins du Mékong. Nous mangeons ensembles et il nous explique un peu la situation catastrophique de ce sympathique animal. Principale activité touristique de la région, les sorties en bateau à la découverte des dauphins ne seront bientôt plus possible parce que le dauphin aura définitivement disparu. Gordon nous explique que les études sur cet animal ont montré qu'il avait concentré une forte dose de pesticide, en particulier le DDT (agent orange de Monsanto utilisé par les américains pendant la guerre du Vietnam. Petit rappel sur Monsanto, c'est lui qui fabrique le Round up et la plupart des OGM.) et de mercure (à cause de l'orpaillage). Le DDT ne se dégrade pas et bien pire que cela, il se concentre au fil des générations dans les tissus graisseux. Le dauphin étant carnivore, il récupère le DDT dans les poissons qu'il consomme. Les Cambodgiens qui vivent près du Mékong consomment également énormément de poisson. L'empoisonnement des dauphins est donc aussi l'empoisonnement des hommes. Le WWF soupçonne même les agriculteurs d'utiliser encore aujourd'hui du DDT. Gordon nous explique que le gouvernement ferme complètement les yeux sur la situation ce qui est carrément criminel de leur part. En réponse au rapport du WWF, le gouvernement nie les faits, selon lui, la population de dauphins se porte très bien et le tourisme rapporte toujours de l'argent donc, pas d'affolement. De toute façon, au nom de la lutte contre les gaz à effet de serre, la Chine, le Laos et le Cambodge veulent construire d'immenses barrages sur le Mékong. Ainsi il en sera définitivement fini des poissons, dauphins et tout ce qui fait que le Mékong était un fleuve remarquable.

    Pour plus d'information sur les dauphins du Mékong, le site du WWF Mékong

     


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  • du 12 au 18 juin 2009 (86 km)

    Pendant ce temps, nos jours de visas s'écoulent et nous avons encore du kilomètre à parcourir pour rejoindre le Laos. Alors avec Key qui nous attend chez lui à Phnom Penh, nous décidons de quitter l'école de cirque et tous ces gens formidables pour rejoindre la capitale en car. Le voyage est rapide et nous nous retrouvons embarqués dans un bus à deux étages dont le rez de chaussé à été aménagé pour transporter de la marchandise. Il y a des motos, et surtout une énorme quantité de fruits en provenance de Thaïlande qui sera revendue par les petits commerçants de rue. A cause d'une erreur dans l'enregistrement des billets, nos places sont déjà prises et nous nous retrouvons entassés tout au fond en compagnie d'une dame très malade avec de la fièvre. Quand la climatisation fonctionne nous avons très froid et puis après une demie heure, lorsqu'elle tombe en panne, nous avons à nouveau plus que chaud et la sueur vient également du mélange d'odeur de pieds et de durian avec la vision de nos voisins en train de s'empiffrer de criquets sautés.

    Arrivés à Phnom Penh, nous sommes accueillis par Key, un vieil ami du père d'Alice. Avec son fils, il nous guide jusque chez lui dans sa belle maison tout juste terminée. Nous passons une très agréable soirée au restaurant à la découverte d'un buffet riche de spécialités culinaires cambodgiennes.

    Cédric : '' Malheureusement, vu l'état de mes intestins, je dois me cantonner au riz blanc et tout ce qui peu parvenir à me constiper.''

    A peine arrivés chez Key, nous avons eu une très belle surprise venant de France. Un colis plein de choses n'alourdissant nos sacoches qu'avec du pur bonheur. Notre famille nous a envoyé des pièces de vélos que nous devons changer ainsi que quelques journaux intéressants et aussi des produits Bio qui nous ont été offerts par l'Espace Bio de Châteauroux. Franchement, nous devons encore remercier Josette, Christian et Valérie de l'Espace Bio pour tout l'aide qu'ils nous donnent. Cette fois-ci, en plus d'un soutien financier, ils ont glissé dans le colis différentes huiles essentielles et produits Bio dont nous avions déjà pu apprécier l'efficacité. Alors oui, oui, oui, nous n'allons pas nous gêner pour leur faire encore de la pub, parce qu'ils le méritent car ils savent ce qu'ils vendent et ils restent vigilants sur la qualité de leurs produits. En plus ils sont militants et soutiennent toujours les bonnes causes.

    A Phnom Penh, nous retrouvons aussi Pascale de l'école de Phare Ponleu Selpak. Nous passons un après midi ensembles à discuter au centre culturel français puis à siroter un jus de fruit au coin d'une rue. Plus tard, entre la visite du musée nationale et une ballade au bord du Mékong, nous passons devant une école où il est écrit sur le mur : Saluton ! Ce qui signifie pour ceux qui ne parlent pas encore espéranto : ''bonjour !''. N'ayant aucun contact d'espérantophones au Cambodge, nous sommes très agréablement surpris. Nous demandons à deux jeunes femmes à l'accueil de l'école, qui a bien pu écrire Saluton sur ce mur. Elles nous répondent : « you speak Espéranto ? you see Mister school director.» nous finissons par rencontrer le directeur de l'école qui parle Espéranto depuis très longtemps. Il nous explique qu'il a du arrêter d'enseigner l'espéranto depuis quelques années car il est très occupé. En plus du poste de directeur d'école, il travaille dans une administration au Nord de Phnom Penh pour l'environnement et le développement de l'agriculture. Nous discutons un bon moment ensemble. Il est en train de créer une méthode pour apprendre l'Espéranto traduite pour les Khmers.

    Notre séjour dans la capitale est une vraie pause au milieu du voyage. Key fait son maximum pour nous redonner le goût de la France avec les saveurs du Cantal, Roquefort, camembert, etc, arrosées de vin de Bordeaux.
    Le week end en famille nous donne l'occasion de bécher le jardin de Key et la terre au pied des jeunes bananiers. Cela fait si longtemps que nous n'avons pas eu l'occasion de travailler la terre que ça commençait à très sérieusement nous manquer.

    Cédric : ''Après une semaine de bons soins et de nourriture saine, j'ai les boyaux en bien meilleur état. Le récit est mis à jour, nous sommes fin prêts pour reprendre notre route à vélo couché.''

     


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