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    23 mars (60km)
    Comparée à la veille c'est une petite journée. Tous ces problèmes de vélos finissent par nous énerver et l'ambiance est tendue ce matin. Même la traversée à vélo d'une piste d'atterrissage d'avion ne nous fait pas décrocher un sourire. Nous cherchons la route la plus proche du bord de mer et nous nous retrouvons parfois dans des chemins de terre au milieu des plantations de cocotiers. Après un petit verre dans un bar de pécheurs sur une belle plage, nous décidons de faire ce qu'il y a de mieux quand on a des soucis et qu'on est dans un pays chaud. La sieste tout l'après midi !!!


    24 mars (94km)
    Voici un truc qui a dû arriver à beaucoup de monde au moins une fois dans sa vie! Debout à 4h30 du matin à cause d'une erreur de réveil, nous nous sommes aperçus de notre avance après le petit dej, une fois les sacoches sur les vélos, prêts à partir. Dégouttés, nous nous recouchons pour une vingtaine de minutes et nous finissons par nous ré-endormir au moment où le réveil se remet à sonner !!! GRRRrr
    Le début de journée est pathétique, en cherchant la route qui longe la mer, nous nous retrouvons à plusieurs reprises dans des culs de sac. Le cumul de fatigue, vélo cassé, réveil trop tôt et culs de sacs commence à nous atteindre. Par chance, en passant dans une cocoteraie, un spectacle vient nous changer les idées. Il s'agit en fait d'un singe ouvrier, élevé spécifiquement pour cueillir les noix de coco. Au début nous n'avons vu qu'un homme au pied du cocotier qui parlait en regardant la cime de l'arbre. En levant les yeux, nous avons vu à qui parlait le paysan. Le singe, seule ''personne'' capable de monter sans peine au cocotier est utilisé pour sélectionner les noix de coco les plus mures et les décrocher de l'arbre. C'est assez impressionnant de le voir regarder attentivement chaque noix, puis lorsqu'il en trouve une à son goût, il l'a fait tourner à sa base jusqu'à ce qu'elle se décroche.
    Le midi, nous mangeons dans un bouiboui, où il semblerait que la femme mal aimable qui nous sert s'est elle aussi réveillée une heure trop tôt.
    Dans l'après midi, l'orage qui gronde au loin nous rattrape et on se retrouve arrosés jusqu'aux os. Le soir, nous n'arrivons pas à trouver où dormir, les hôtels de la côte sont tous très chers. Finalement, un sympathique couple franco-thaïlandais gérant un hôtel, fini par accepter de nous laisser camper sur la pelouse de l'hôtel.


    25 mars (88km)
    Aujourd'hui, nous pédalons dans une horrible chaleur moite. Le midi, nous nous arrêtons manger sur la plage à l'ombre des cocotiers. C'est assez difficile physiquement de rouler sous cette chaleur!
    Alice '' En voulant regonfler mon pneu arrière, Cédric explose la valve. Bravo, joli coup ! Heureusement, il nous reste une dernière chambre à air.''
    Nous réparons le vélo en vitesse car de gros nuages d'orage menacent. Finalement nous sommes chanceux car peut-être que la crevaison nous a évité de nous faire mouiller. Quelques kilomètres après la pause, la route est toute mouillée, il vient juste de pleuvoir. Sur cette route qui sèche vite, les flaques s'évaporent mais pas les cadavres de chiens, chats, serpents, varans, oiseaux en tous genres butés en masse par les pares-buffles des 4x4 qui ont envahi le pays en quelques années. Ce soir, nous arrivons dans une ville moche. Nous mangeons un plat avec une dose d'épices complètement intolérable et nous allons nous coucher dans un hôtel de passe.

     

    26 mars (65 km)
    Le parcours d'aujourd'hui n'a rien de bien remarquable! Des plantations de palmiers à huile partout! Nous restons sur la route principale ou circulent tous les camions et 4x4 et où nous avons le double privilège de respirer les pots d'échappements et l'odeur des cadavres d'animaux qui jonchent la route. C'est fou ça quand même, autant de chiens écrasés sur les routes, soit c'est une espèce considérée comme nuisible, soit les gens n'ont aucune sensibilité ni lien affectif avec leurs animaux de compagnie! Quelques kilomètres avant la fin de journée, nous perdons de vue Emilie et Jean-Christian. On se dit que ce soir on pourrait bien camper mais finalement la pluie arrive et nous fait réfugier dans un petit hôtel au bord de la route. En allant en ville manger nos assiettes de nouilles quotidiennes nous n'arrivons pas à croire ce que nous voyons ! Un pick-up chargé de noix de coco démarre à un feu et accrochés derrière, comme deux rippers derrières un camion benne, deux macaques nous regardent avec un regard tellement humain et professionnel qu'on en reste bouche bée! Leur expression est exactement la même que celle d'un homme qui serait en train de finir sa journée de travail et qui se dirait "Dans 5 min : je débauche!". Ce comportement professionnel nous perturbe profondément et la barrière entre espèces s'effondre un instant!.


    27 mars (80 km)
    Réveil loupé ! C'est bien dommage pour nous car, qui dit départ tard dit chaud tôt ! Au lieu de 6h nous décollons à 7h25 et la journée est particulièrement chaude sans un seul point d'ombre puisque nous pédalons au milieu des plantations de palmiers à huiles transgéniques nains. En fin de matinée, complètement terrassés par la chaleur, nous trouvons enfin un endroit pour nous poser et nous rafraîchir un peu à l'ombre. C'est une maison d'habitation où vit un vieil homme. Il habite au milieu des plantations et vends quelques bouteilles de soda et des chips. Morts de soif et de faim, nous nous payons un suicide au Sprite et aux chips à l'huile de palme. Le vieux voyant nos têtes complètement dégoulinantes et cuites, nous offre le tout. C'est très gentil à lui! Quelques kilomètres plus loin, assis devant un ventilateur et une boisson fraiche, nous nous retrouvons les cyclo-cools! C'est assez marrant car nous avons des rythmes différents mais nous avançons à peu près à la même vitesse, ce qui fait que nous nous perdons puis nous retrouvons toujours. Ce soir dans le village nous allons faire un tour dans un cybercafé. Et comme tous les cybercafés de la campagne thaïlandaise, c'est surtout une salle de jeux pour les jeunes. Nous les voyons tous jouer au même jeu de guerre. Ils sont tous en réseau et au lieu de mettre un casque, chaque ordinateur est équipé de hauts parleurs, ce qui fait que pendant une heure d'Internet, nous sommes plongés dans la guerre. Rafales de mitraillettes, grenades, pistolets, sang, explosions et cris d'enfants qui s'insultent en thaïlandais!


    28 mars (91km)
    Malgré la courte nuit à cause des voisins ''couches tard'' et des coqs déréglés sous la fenêtre, il nous faut pédaler toujours sous la chaleur. Le paysage est encore couvert de palmiers à huile mais cette fois ci nous voyons apparaître des lambeaux de forêts tropicales sur des collines massacrées par de gros bulldozers qui ont entrepris de raser ces reliefs trop marqués, seuls endroits où la nature avait pu trouver refuge! Maintenant à la place de la forêt, il n'y a qu'une terre stérile rouge comme du sang.
    Cédric ''En pédalant plus près de la mer dans des zones plus marécageuses où pour cultiver le palmier à huile, il faut creuser de larges fossés de drainage, Alice a fait détaler un énorme varan de près de 2 mètres! Je ne l'ai pas vu, mais j'ai entendu le bruit dans les broussailles, un bruit suffisamment lourd pour croire qu'il s'agissait d'une grosse bête!''
    En début d'après midi, nous arrivons tous les 4 à Surat Thani! Dans la ville nous croisons un groupe d'une dizaine de rickshaws-vélos encadrés par deux gros 4x4 qui diffusent des messages et des affiches représentant la Terre avec le chiffre 60! Ca y est, nous avons compris, la ville participe à l'action mondiale 60 minutes pour la planète! Ce soir entre 8h et 9h tout le monde devra éteindre la lumière, signifiant ainsi que l'on a conscience que les enjeux énergétiques et climatiques sont majeurs et que nous sommes près à agir. Un peu avant 8h, nous sommes en ville dans un petit restaurant de rue. Nous montrons l'affiche à la cuisinière qui nous dit qu'elle est au courant et qu'elle n'oubliera pas d'éteindre son néon. Arrive 8h, notre cuisinière éteint le petit néon au dessus d'elle. Autour, il y en a encore une dizaine d'allumés et dans le restaurant d'à coté, on est en train de regarder un film de guerre, alors pas question de débrancher  malgré la demande de notre cuisinière!!! ''Les changements climatiques nous on s'en tape, cela ne nous concerne pas !'' mais bien sûr !
    De notre coté, on se dit que ce qu'il faudrait en Thaïlande, c'est une action du genre, 60 minutes sans ma bagnole, ou bien encore pus fort, 300 mètres à pied ou à vélo ! Mais là, c'est sûr, une action comme celle là ferait un flop incroyable étant donné qu'ici on en est seulement au stade des 30 glorieuses et que la conscience écologique est loin, très loin d'entrer dans les esprits!
    De retour dans notre hôtel, nous sommes accueillis par une rangée d'une dizaine de prostituées en attente de clients pervers!


    29 mars (86 km)
    Encore du palmier, mais il laisse cette fois ci (le relief aidant) plus de place à la forêt, la vraie. Nous nous arrêtons visiter un joli jardin très riche en orchidées et nous nous remontons le moral en nous laissant aller dans la contemplation de la beauté de ces fleurs. Sur le bord de la route il y a souvent des marchands de fruits. Parfois nous nous arrêtons pour faire de nouvelles expériences culinaires comme ces gros pamplemousses verts qui s'avèrent être délicieux mais surtout riches en peaux intérieure.
    Nous nous arrêtons au bord de la mer et après négociation avec les resorts trop chers de la plage nous obtenons le droit de dormir gratuitement sur une belle pelouse à l'ombre toutefois de dangereux cocotiers dont les noix se laissant tomber de plus de 10 mètres au dessus de nos têtes pourraient nous tuer d'un coup d'un seul. Pour la première fois depuis notre arrivée en Thaïlande nous allons enfin nous baigner dans cette mer chaude et salée. En sortant de l'eau, les moustiques passent à l'attaque et ils sont d'une agressivité incroyable. Nous finissons par perdre la tête et nous courrons nous réfugier dans la tente en gesticulant dans tous les sens pour ne pas qu'ils nous atteignent ! Au cours du repas de ce soir, Jean-Christian a tenté une expérience culinaire catastrophique! Il s'est brûlé les lèvres et tout le gosier avec le plat le plus épicé du Sud Est asiatique. Un truc absolument immangeable que les gros mâles virils tentent d'ingurgiter lorsqu'ils ont envie de relever des défis et montrer qu'ils sont très forts.


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    18 mars (41km)
    Nous décollons vers 10h de la station essence. En début d'après midi, nous sommes arrêtés dans un petit resto de bord de route quand nous voyons un couple de voyageurs à vélos. Deux français, Emilie et Jean-Christian. Nous finissons la journée ensemble. Et logeons tous les 4 dans un petit hôtel.

     

    19 mars (75km)
    Nous roulons aujourd'hui avec Emilie et Jean Christian, les cyclos-cools. Nous visitons une grotte où il y a toute une collection de statues de bouddha dont un très grand, allongé et recouvert de feuilles d'or par les pèlerins comme nous qui passons par là. Des singes se promènent dans la grotte. L'un d'eux pisse sur les marches et comme nous sommes nu-pieds, évidemment nous marchons en plein dedans. Est-ce que la pisse de macaque porte bonheur ? On n'en sait rien mais en tout cas c'est une expérience très originale et inédite. A midi, nous avons quitté la grosse route et nous nous installons dans un petit bouiboui pour manger et passer le plus chaud de l'après midi. Il fait 46°c.

     

    20 mars (78 km)
    Départ de bon matin et après cinq kilomètres, casse de la chaîne du SEIRAN. Enroulée entre la cassette et la roue. Dérailleur retourné et coincé dans les dents des pignons. 1h30 à rafistoler la chaîne et redresser le dérailleur! C'est dommage car nous avons perdu beaucoup de temps alors qu'il faisait plus ''frais'' le matin. Pour rejoindre Hua Hin où nous devons retrouver Emilie et Jean-Christian, il nous faut pédaler en pleine chaleur et c'est une véritable torture. Arrivés à destination, nous restons dans un hôtel où nous tentons de refroidir notre organisme en surchauffe. Douche froide et repos sous le ventilateur.

     

    21 mars
    Nous restons une journée à Hua Hin à nous poser des questions sur le SEIRAN! Depuis le début du voyage nous avons eu de très nombreux soucis. Les casses cumulées dernièrement nous font dire que ce n'est peut-être pas un vélo tellement adapté au grand voyage. Nous contactons Paul le fabriquant. Il nous expliquera qu'il existe une version du SEIRAN plus solide avec des adaptations au voyage, par exemple la fourche arrière plus large pour mettre des pneus de grosse section, Une pièce en acier sous le siège réglable, etc.

    Cédric  ''Apparemment, je serais parti sur un modèle de base avec juste un gros porte bagage. En attendant nous ne savons trop que faire avec un vélo tout boiteux. Depuis la dernière casse de la chaîne, le dérailleur fait de la musique, les grands pignons en ont pris un sacré coup et la chaîne saute souvent me faisant faire des quarts de tours de pédales dans le vide, l'aluminium fendu sous le siège grince à chaque tour de pédale. Le tout créé une musique qui donne du rythme certes mais qu'il est parois difficile à supporter.
    D'où cette question qui nous taraude, doit-on changer de disque ? Autrement dit,  est-ce que je dois continuer sur ce vélo ?''

     

    22 mars (130km)
    Cédric : ''Les jours se suivent et finissent par se ressembler ! Ce matin, au bout de 5 km, Recasse de la chaîne !!! Mon dérive chaîne ayant été cassé lors de la dernière réparation, c'est Jean-Christian qui me prête le sien. Du matériel très efficace qui me permet de réparer la chaîne en 10 minutes seulement. Par contre, comme la nature ne veut pas nous faire profiter de l'air ''frais'' matinal, en remontant sur nos vélos, le pneu avant d'Alice est à plat! Aucun pneu n'aurait pu résister à cette belle agrafe. Réparation faite nos deux vélos à nouveau sur les roues nous décollons enfin. Le paysage change aujourd'hui et devient plus que monotone. Les vastes plantations de palmiers transgéniques alternent avec les bassins industriels de production de crevettes. Et ce, même au sein d'un parc naturel. Ben voyons !''
    La
    journée est longue de 130 km, l'un de nos plus gros scores !


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  • 13 mars 2009
    Premier jour : réception des vélos dans le grand aéroport de Bangkok. Difficile de trouver la sortie et la route où les vélos sont autorisés à circuler. On pense à un DUBAI II. Finalement nous mettons les vélos dans un bus plein de touristes allemands. Le bus nous fait descendre dans le quartier à touristes. Nous rencontrons le couple Fremont. Deux Normands de Granville dans la Manche, qui passent 3 mois de l'année à se reposer au sud de la Thaïlande. Ils ont payé une nuit supplémentaire d'hôtel juste pour pouvoir stocker leurs bagages dans la chambre en attendant le soir pour reprendre l'avion vers la France. Ils nous font cadeau de leur chambre payée et nous laissent les clés. Le maître d'hôtel a un peu tiqué, mais il a accepté. C'est très gentil à eux, merci les normands !


    14 mars (35 km)
    Nous partons à la recherche d'un bon magasin pour réparer nos vélos.
    Nous souhaiterions changer les pédaliers pour en mettre des plus petits. Pour le Nazca qui est déjà équipée en Shimano, ça ne pose pas de problème, par contre pour le Seiran équipé en SRAM, il va falloir changer aussi les manettes (plus chères). Pour ce qui est de ressouder le cadre, nous trouvons un petit ferrailleur qui ressoude l'alu, mais c'est très cher. Nous pensons changer de vélo. L'après midi : Visite du temple de l'informatique, un grand building rempli uniquement de magasins informatique. Nous sommes dans un autre monde. Combien de tonnes de métaux précieux, combien de zones naturelles détruites, combien de peuples exploités pour la fabrication de tout ce matériel jetable ! Toutefois, nous devons admettre que nous y sommes pour racheter un nouveau disque dur pour stocker nos photos, car celui que nous avons acheté à Dubaï commence déjà à beuguer (c'est dire la fiabilité du matériel informatique. Le moins on en a besoin, mieux c'est). Le soir de retour dans notre quartier touristique, découverte de Bangkok et de la prostitution. Grosses pubs pour les capotes. A 22h, des couples toujours composés d'un homme étranger et d'une jeune Thaïlandaise, viennent envahir les terrasses des restaurants et bars. Complètement décomplexés, ils ne se cachent pas et nous voyons de gros Occidentaux avec des jeunes filles dont on peu douter de leur majorité. Evidemment, nous savons que les couples mixtes existent, mais quand nous regardons la proportion de ces couples, on voit bien qu'il y a quelque chose qui cloche. Dans le temple de l'informatique, il y avait de nombreux revendeur de films X. Au bout du 5ème nous craquons et nous lui répondons que nous ne sommes pas ici pour ca. Il nous répond méchamment que si nous ne sommes pas en Thaïlande pour du sexe, nous n'avons rien à faire ici.


    15 mars
    Nous essayons de visiter Bangkok. Nous faisons le ménage dans nos sacoches et nous nous promenons dans la ville. Dans un temple bouddhique, un moine nous interpelle et nous offre du thé au jasmin, puis nous explique la vie du bouddha. A la fin, il nous demande de l'argent.


    16 mars
    On change d'hôtel, celui où nous sommes est beaucoup trop cher. Nous croisons un couple d'allemands très sympas et intéressés par nos vélos. Ils nous orientent vers une guest house pas cher où nous restons 2 nuits de plus. Nous nous posons toujours la question, est-il judicieux de continuer avec un vélo en piteux état ? Où allons nous après Bangkok ? Est-ce que nous trouverons un bateau pour l'Australie ?
    Ce soir nous donnons une interview à une jeune Brésilienne qui vit en Inde et qui veut faire un article sur Portrait de Planète.


    17 mars (42km)
    Nous nous décidons enfin à partir de Bangkok. Le chemin n'est pas très facile et désagréable. La grosse ville quoi...Et puis c'est complètement fou. Des routes sur plusieurs étages, et des éléphants qui font la quête sur le bord de l'autoroute. Les Thaïlandais semblent complètement déconnectés de la nature.
    Le soir nous nous arrêtons dans une station service. Nous avons très chaud dans la tente et nous nous réfugions dans la boutique climatisée de la station, puis régulièrement pour nous rafraîchir, nous prenons une bonne douche dans les WC.

     


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  • Voyez plutot par ici les photos de la Thailande


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